Blizzard poursuit en justice Bossland et son logiciel de triche sur OW
Comme vous le savez déjà, Blizzard n'aime pas qu'on utilise un logiciel tier en jouant à ses différents titres. Overwatch ne fait pas exception à la règle et des tricheurs ont d'ailleurs subit les foudres du développeur peu après la sortie de son FPS adoré.
Cependant, la bataille est loin d'être gagnée car certaines sociétés se sont spécialisées dans la création et la vente de tels produits. C'est le cas de Bossland GmbH, basée en Allemagne, qui est fier de mettre en avant ses logiciels dédiés à Diablo III, Hearthstone, World of Warcraft, Heroes of the Storm et depuis peu Overwatch avec Watchover Tyrant. Ce programme permet de voir la position de tous les joueurs sur la carte, qu'ils soient amis ou ennemis, ainsi que l'état de leur santé et autres joyeusetés. Inutile de vous dire que ces informations donnent aux tricheurs un avantage primordial lors des matchs.
Pour Blizzard, l'utilisation d'un tel logiciel va à l'encontre des conditions d'utilisation du jeu. En plus de bannir ses utilisateurs, Blizzard a déposé une plainte en justice en Californie, espérant couper l'herbe sous le pied de Bossland en l'obligeant à suspendre la vente du logiciel et pourquoi pas récupérer quelques dizaines ou centaines de milliers de dollars au passage. La société estime en effet que le mal fait à Overwatch et sa communauté est énorme, notamment vu le dégoût que peut provoquer une partie face à des joueurs qui savent à tout moment où vous vous situez sur la map. Si la triche devient trop importante, les joueurs quitteront Overwatch, ce qui peut financièrement être catastrophique.
N'imaginez cependant pas que Bossland fait ça pour le fun. Son logiciel nécessite un abonnement de 12,95 € par mois, avec des versions annuelles variant de 60 à 200€. Blizzard a d'ailleurs déjà poursuivi la société allemande en justice et plusieurs procédures sont en cours. Cependant, et contrairement à ce que l'on pourrait croire de prime abord, le procès est loin d'être gagné. En mai dernier, la justice allemande a donné raison à Bossland en ce qui concerne Heroes of the Storm, obligeant même Blizzard à rembourser les frais de justice.
Avec Overwatch, Blizzard semble changer son fusil d'épaule. Contrairement à ses tentatives précédentes, la société intente cette fois le procès directement aux États-Unis. Elle met en avant plusieurs éléments, comme par exemple le fait que Bossland a établi des contrats avec de nombreux joueurs américains, mais également avec des développeurs pour travailler sur son logiciel. Elle ajoute que plusieurs éléments techniques sont assurés par des sociétés US (gestion des paiements, noms de domaine, etc.). Zwetan Letschew, CEO de Bossland, semble de son côté plutôt confiant suite à sa victoire lors du procès récent lié à Heroes of the Storm, arguant du fait que la justice américaine n'a aucun pouvoir sur une société allemande. Il sera néanmoins très intéressant de suivre les tenants et aboutissants de cette affaire.
Dans le document déposé auprès de la cour californienne, Blizzard se plaint également que Bossland fait tout pour éviter que son logiciel soit détectable par les protections établies sur Battle.net, parmi lesquelles le célèbre Warden. Pour ce faire, elle utilise Tripwire qui permet de détecter quand Battle.net analyse votre partie à la recherche d'un logiciel de triche. Dès lors, elle désactive Watchover Tyrant, ce qui le rend indétectable pour Blizzard.
Dans tous les cas, je vous rappelle que l'utilisation d'un logiciel de triche est interdit sur Battle.net, et que cela peut engendrer la fermeture temporaire ou définitive de votre licence de jeu, voire de votre compte Battle.net. Chez JH, on condamne évidemment la triche sur les jeux de Blizzard, et j'espère que Blizzard parviendra à maintenir un jeu équitable pour tous sur son service multijoueur.
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